Qu’est-ce que le LASIK ?

La cornée est le premier élément de réfraction de l’œil, aidant la lumière qui la traverse à se focaliser sur le cristallin, puis vers la rétine. C’est un tissu transparent non vascularisé composé de plusieurs couches : l’épithélium (couche la plus superficielle), le stroma (couche centrale) et l’endothélium (couche interne).

Une forme non régulière de la cornée ou trop plate ou trop cambrée peut causer des problèmes de vision car la lumière n’est alors pas correctement orientée.

Le laser LASIK (kératomileusis in situ assisté par laser) est une solution efficace à ce problème. Cette technique chirurgicale consiste à modifier la forme du tissu cornéen. Pour ce faire, le chirurgien réalise en quelques secondes une fine découpe sur l’épithélium à l’aide d’un laser femtoseconde, et le soulève. Les chirurgiens utilisent un laser Excimer pour modifier le stroma alors exposé en fonction des caractéristiques visuelles du patient.

Une fois le modelage réfractif réalisé, le chirurgien repositionne le lambeau superficiel. La procédure est totalement indolore. Il s’agit d’une intervention ambulatoire et ne nécessite pas d’hospitalisation.

Quels sont les avantages du LASIK ?

Le laser LASIK présente de nombreux avantages. Cette procédure est rapide et peu invasive. Il n’y a pas d’inconfort physique ou de douleur pendant et après la procédure. Contrairement à la PKR, le LASIK préserve l’épithélium. En conséquence, il n’est pas nécessaire d’attendre que la couche épithéliale se régénère pendant plusieurs jours après la chirurgie, ce qui raccourcit considérablement le temps de récupération.

Le LASIK est une solution très efficace pour corriger les troubles de la vue. La vue s’améliore rapidement après l’opération. Il faut cependant attendre plusieurs semaines pour constater les résultats stables et définitifs, avec une satisfaction des patients proche de 100%.

Dans quel cas le LASIK est-il indiqué ?

Le LASIK est indiqué pour de nombreux troubles de la vue. Il est souvent pratiqué pour corriger :

  • La myopie, lorsque l’image perçue se forme en avant de la rétine, induisant des difficultés à voir de loin.
  • L’hypermétropie, lorsque le patient éprouve des difficultés essentiellement à voir de près, et parfois de loin.
  • L’astigmatisme, lorsque la cornée et le cristallin ont une forme ovale, au lieu de sphérique, et les faisceaux lumineux convergent à différents endroits de la cornée. Il est alors difficile de voir de loin et induit une vision inconfortable de près.

Cette procédure souffre néanmoins de certaines contre-indications. En effet, il est nécessaire de présenter une cornée suffisamment épaisse pour pouvoir réaliser le volet cornéen. Si la cornée est trop fine pour la correction à corriger ou en dessous d’un seuil défini, le patient sera orienté vers la PKR.

De même, le LASIK ne permet pas de traiter les kératocônes, une dystrophie de la cornée, qui donne à cette dernière une forme irrégulière et conique. Les examens préopératoires sont déterminants pour relever toute contre-indication et assurer l’éligibilité du patient à la chirurgie.

L’opération et ses suites

L’opération se déroule en ambulatoire, sans hospitalisation. L’anesthésie est locale et administrée sous forme de gouttes oculaires. Un traitement anxiolytique est proposé pour améliorer le confort du patient.

L’intervention débute par la découpe d’un volet cornéen, réalisée en une vingtaine de secondes grâce à un laser Femtoseconde. Ce volet est ensuite déplacé sur le côté pour exposer le stroma.

Un second laser, appelé Excimer, est utilisé pour remodeler la cornée en fonction du trouble à corriger. Par exemple, en cas de myopie, le centre de la cornée est aplati, tandis qu’en cas d’hypermétropie, la périphérie est affinée pour créer une courbure centrale plus prononcée.

L’opération est assistée par un ordinateur, avec un système de suivi oculaire (eye tracker) permettant d’assurer une grande précision malgré d’éventuels mouvements involontaires de l’œil.

Enfin, le volet cornéen est repositionné et une lentille de protection est appliquée.

L’ensemble de l’intervention dure une vingtaine de minutes pour les deux yeux, incluant le temps préparatoire et d’installation. Le temps chirurgical est réellement de quelques minutes par oeil.

Les douleurs après l’intervention sont généralement légères et se limitent à une sensation de gêne ou de corps étranger dans l’œil pendant quelques heures. Des antalgiques peuvent être pris si nécessaire. Le traitement post-opératoire inclut l’usage de collyres antibiotiques et anti-inflammatoires pendant 10 jours.

Bien que l’intervention ne donne pas lieu à un arrêt de travail officiel, il est conseillé de se reposer pendant 24 heures avant de reprendre ses activités professionnelles.

 

Durant la première semaine :

  • Il est crucial d’éviter de se frotter les yeux.
  • Des protections oculaires doivent être portées la nuit et des lunettes en journée.

Concernant les activités physiques :

  • Le sport peut être repris après une semaine, sauf en cas de risque de choc oculaire, auquel cas un délai plus long est recommandé.
  • Les baignades avec immersion de la tête sont contre indiqués le premier mois.
  • L’exposition solaire doit se faire avec des protection solaire le premier mois.
  • Le maquillage des paupières et des cils est possible après 10 jours.

Une consultation le lendemain de l’intervention permettra de s’assurer
du bon déroulement des suites opératoires et de répondre à vos éventuelles questions.
Puis environ 3 à 4 semaines après une attestation pourra vous être remise dès lors que votre vision finale sera stabilisée (celle-ci vous permettra de refaire votre permis de conduire).

Les complications sont rares. Une sécheresse oculaire transitoire est fréquente mais bien prise en charge par des larmes artificielles. Certains patients peuvent également ressentir une légère sensibilité à la lumière, qui disparaît avec le temps.

L’amélioration de la vision est quasi immédiate, même si elle peut être légèrement floue durant les premières heures suivant l’opération. Une nette amélioration survient en 12 heures, mais le résultat final dépend du degré de correction et de la cicatrisation, pouvant s’étendre sur quelques semaines.

En général, le Lasik offre d’excellents résultats, avec une correction efficace des troubles visuels. Cependant, dans certains cas, le port de lunettes de repos peut rester nécessaire et plus rarement une retouche chirurgicale peut être envisagée pour perfectionner le résultat.

Lasik: à partir de 1200€ par oeil

Le tarif fourni est donné « à partir de… » et le devis devra être précisé en consultation.

Celui-ci varie avec la complexité du geste opératoire, la durée prévisible de l’intervention et de la correction du patient.

Le tarif correspond uniquement aux honoraires du chirurgien. Les honoraires de la clinique seront à prévoir en supplément.

La chirurgie réfractive n’est pas un acte pris en charge par la sécurité sociale. Si vous avez une complémentaire santé, il faudra alors envoyer le devis à votre mutuelle pour connaitre le montant qu’elle pourra vous rembourser.

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Questions fréquentes

La cornée humaine mesure en moyenne 550 micromètres d’épaisseur. L’intervention implique la création d’un volet stromal d’environ 120 micromètres, laissant une partie du stroma exposée pour la correction.

Afin d’assurer la stabilité mécanique de la cornée après l’opération, il est nécessaire de conserver au moins 300 micromètres d’épaisseur résiduelle. Si la correction demandée exige une photoablation trop importante, la sécurité du patient ne serait plus garantie. Dans ce cas, d’autres solutions comme la PKR sont envisagées.

Le kératocône est une maladie dégénérative qui fragilise la cornée en provoquant son amincissement et sa déformation en forme de cône irrégulier. Cette pathologie, bien que rare (4 à 6 cas pour 100 000 personnes), peut entraîner une forte évolution de la myopie ou de l’astigmatisme, ainsi qu’une vision floue, des images déformées et une sensibilité accrue à la lumière.

Dans les cas avancés, des complications graves peuvent survenir, comme des ulcérations cornéennes ou des œdèmes du stroma. Le Lasik est donc strictement contre-indiqué, car il affaiblirait davantage une cornée déjà fragilisée.

Le traitement du kératocône repose d’abord sur le port de lentilles spécifiques. Si la maladie progresse, des solutions chirurgicales existent, comme le cross-linking (technique visant à renforcer la cornée avec de la vitamine B2 et des rayons UV) ou la pose d’anneaux intra-cornéens. L’objectif est de stabiliser la cornée et de retarder au maximum une éventuelle greffe.

Les autres techniques de chirurgie réfractive pratiquées par le Dr Hammoud

Le SMILE

La PKR

La TransPKR